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Frog's blog.

Samedi 15 mai 2010 à 18:11

A toi.

J'aurais aimé t'envoyer la lettre que j'avais écrit, il y a 2 années de ça maintenant. Cette lettre dans laquelle j'avais osé laissé totalement parler mes pensées. Je pourrais raconter notre rencontre, si étrange soit elle. Un concours de circonstances comme qui dirait, au détour de deux conversations. C'était non loin de l'endroit ou j'aimais passer du temps, une journée d'été bercée par l'ennui et la solitude. On avait parlé un peu, le lendemain aussi, le jour d'après également et ce jusqu'à ce qu'une véritable amitié naisse. Mais ça, tu le sais déjà. Ça avait pris beaucoup d'ampleur, beaucoup trop peut-être. Je te pensais souvent, je n'avais qu'une envie, te parler, je passer mon temps à t'écrire, t'écouter, écouter nos chansons, et rire de tes mots. Tu m'as beaucoup influencé, aussi bien niveau musique que niveau goût et pensé. J'espérais qu'une chose, ne jamais te décevoir. Mais ça, évidemment, ça a loupé. Ce que j'aimais particulièrement, c'était que tu avais ces mêmes pensées envers moi, tu me le montrais par ta jalousie ou ta façon de m'envoyer balader, et même si parfois ça m'a énormément blessé, j'arrivais pas à te le reprocher. C'était surement ta façon de me montrer que tu tenais à moi. Peut-être oui, et peut-être pas. De toutes nos discussions, j'en ai retenu une, que je n'voulais pas admettre "Tu sais, notre amitié ne durera pas éternellement". Tu avais raison putain, je t'en veux tu sais, de m'avoir abandonné moi et mes 15 années, au milieux de ces gens qui ne me comprenaient pas, qui m'estimaient comme j'étais mais qui ne cherchaient pas plus loin et qui parfois étaient jaloux de toi et l'attention particulière que je te portais. Je leur en ai voulu à eux aussi, de gâcher ce bonheur que je vivais. Les quelques accords de cette musique que tu as utilisé pour me dire "Adieu" résonnent dans ma tête comme une interminable mélodie de film tragique. Ces films qui font pleurer et qui nous marquent à vie. Tu as laissé une véritable trace dans ma vie. Une trace que je ne souhaite effacer pour rien au monde.
A toi, qui avait cette façon originale de tourner les choses, de voir le bon côté, tout le temps, ou presque. A toi, et cette façon que tu avais pour me faire comprendre que tu n'allais pas bien. J'encaissais et je m'en foutais. A toi, et ta façon de regarder sevèrement, de critiquer les autres, d'avoir toujours ton mot à dire. Cette façon à toi que tu avais, de me donner confiance en moi. Et comme tout, ça a pris fin, pour des histoires plutôt puériles. On était plus jeune, et tu m'as ouvert la porte de l'adolescence. Ce cadeau amer que tu m'as fait.. tu n'en es pas vraiment responsable, c'est moi qui n'était pas à la hauteur. Je le sais, je m'en voudrais jamais assez. Je regarde avec les yeux brouillés le chemin que l'on a parcouru, et celui qu'on n'empruntera jamais ensemble. J'ai pas mal de chose de toi, des souvenirs, des lettres, des chansons, une photo, mais ça ne vaudra jamais l'amitié que tu me portais.

A toi qui me ressemblait parfois. A toi que j'aimais. Tu m'avais dit merci, je peux en faire autant, je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu m'as apporté, pour ce sentiment dans lequel je fus plongée durant quelques mois, peut-être même année. Tu étais un véritable modèle, la soeur que j'aurais tant souhaité avoir, merci de m'avoir appréciée telle que j'étais, d'avoir su me donner confiance en moi, et d'avoir su m'écouter.. Merci en fait, de m'avoir tant apporté. J'aimerais que tu lises cet article, mais je n'aurais jamais le courage de te le montrer, ce nom de blog n'est d'ailleurs pas anodin, comme beaucoup de chose qui constitue ma vie depuis qu'on s'est rencontré. J'aimerais aussi que tu ai le même avis que moi à ce sujet  mais ça je suis loin d'en être convaincue. A toi que je ne veux oublier. Et, à ce nous, qui n'existe plus, ou presque plus. Tu me manques, sincèrement.

Même tous ces mots n'arrivent pas à me faire tourner "notre" page. Adieu cher compatriote, vas-t-en concquérir tes contrées, élever tes vaches et tes chevaux, mais je t'en prie, garde moi une place, une petit place, dans ton coeur ou dans ta tête, peu m'importe.
 

Inconnue.

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